DETROIT DE BERING - Bientôt, je remonterai le temps pour partager quelques moments au cœur du passage du Nord-Ouest. Pour le moment, me reste l’empreinte des deux derniers jours, où l’abandon des glaces de la mer de Beaufort a tout accéléré. La vie a réapparu sous la forme d’une centaine de baleines grises sentinelles. Puis, alors que le fond marin remontait vite, de 3000m à 50m à l’arrivée dans le détroit de Béring, l’eau est passée du bleu sombre au vert vivant de phytoplancton. Derrière les nuages, une côte est apparue sur tribord. C’était l’extrême Est du continent Russe. Puis sur bâbord, dans la brume, quelques pics enneigés de l’Alaska. Et juste devant, deux îles collées, jumelles et pourtant, chacune d’une nationalité différente, l’une américaine, l’autre russe : les îles Diomède. Elles resteront deux silhouettes abruptes dans le contrejour. Les aurores boréales réapparurent avec les oiseaux. Au matin, le navire s’éveilla devant une plage dorée, une montagne rouge et une petite ville. Nous étions arrivés au terme du voyage, le petit port de Nome au nord de l’Alaska. L’Alaska. Un rêve d’enfant. L’Alaska. Entre la joie extrême de mettre pied sur cette terre et la grande frustration de ne pas y rester cette fois ci. Ce sera dévorer une vue par avion, un paysage martien, rouge d’une toundra rase déserte, soupoudrée des premières neiges. Une escale inattendue au hameau de Kotzebue au bord de la mer intérieure turquoise. Une escale à Anchorage où l’aéroport est décoré d’animaux locaux. On ne peut pas s’y tromper. Anchorage ! Sous des averses de pluie. Enfin, le retour, accompagné par une nuit entière d’aurores boréales intenses s’enroulant derrière le hublot !
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