Dutch Harbor, Unalaska
Un matin dans le plus grand port de pêche des îles aéloutiennes.
L’imaginaire dit vrai.
Des dizaines de loutres marines s'ébrouent sous l’aube rose.
Les chalutiers ronronnent, attendant le début de la saison de pêche à la morue sous la silhouette noire des volcans assoupis.
En haut de la rivière qui surplombe le village, ils sont au rendez-vous :
Des dizaines de gros saumons, épuisés, déformés, offrent au lit de leur enfance une ultime énergie.
Ils creusent des nids dans les graviers qui roulent sur le fond peu profond,
pondent, déposent la fragile promesse d’une nouvelle génération.
Dans cet effort magnifique, le cœur de la rivière frétille.
Les bas-côtés accueillent les corps de ceux qui ont terminé, fertilisent un terreau frais aux vivants du territoire.
Serres dans l’eau, un énorme juvénile de pygargue dévore son déjeuner saumoné.
Sur le clocher de l’église, le vieil aigle veille le matin.
Les martins-pêcheurs s’affairent au-dessus du torrent.
Le musée des aléoutiennes ouvre ses portes.
Notre guide locale, unique professeur de musique des îles, nous apprend que, grâce à elle, pas moins de 36 pianos ont été acheminés à la petite communauté en une poignée d’années.
Senteur poissonneuse et fleurie de fin d'été
aux évents des baleines à bosses .
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