1er Décembre. Premier jour de neige.
Le nouveau « Guide anachronique de la neige » d’Elisabeth Foch-Eyssette, interroge : Et toi, c’est quoi ton rapport à la neige ? Alors on essaie, la neige pardonne tous les clichés!
Premières neiges.
Deux mots suspendus comme des flocons
aux dernières feuilles.
Pourquoi à chaque automne, cette même excitation ?
Aller la voir,
comme si c’était la première fois.
Cette année, retrouvailles dans le Vercors.
L’âge n’y change rien !
Enchantement, sourire aux oreilles, yeux rivés à la fenêtre du bus.
Les premiers pas dans la neige sont toujours
des pas d’enfant.
On saute, on plonge la main dedans pour vérifier que c’est bien froid, on goûte le goût du froid, on secoue des branches sur sa tête.
Les animaux ont l’air heureux, les humains plus sereins.
L’espace respire mieux au froid énergique.
La lumière diffuse ralentit la course des secondes,
entrainant un nouveau mouvement-
La lenteur engourdie de l’hiver.
Poésie cristallisée
Un monde sans neige serait un triste
conte imaginaire.
Retour dans le passé
Un paysage en neige
est forcément d’antan.
La neige dissimule le moderne, ne laisse apparaitre que les formes fidèles des montagnes, des collines
Vieux clochers au fond de vallées immobiles.
La neige raconte par la trace des bottes, des raquettes,
des pattes, du vent.
La neige invente des reliefs au silence.
Elle blottit, efface, dépose, ravive.
La neige recouvre les champs de possibles.
Parfum subtile, odeur des bois.
Neige au goût de café, de crêpes.
La regarder tomber
Estampes d'hiver
Les neiges éternelles
floconnent en dedans
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