Un Maitre est parti.
Good Bye Kenneth White
Il m’a fallu quatre jours, depuis le bord du navire où je voyage, pour trouver le moment, pour trouver les mots et le courage, pour réaliser le sens de ce que je lisais :
Kenneth White s’en est allé.
Kenneth White.
Ecossais. Auteur. Philosophe. Géopoète. Voyageur du sauvage sensible. Marin terrestre.
A peine deux mois après avoir découvert son existence et son œuvre qu'il devint l'un de mes plus grands maîtres.
Kenneth White a mis un mot sur les actions du cœur et le sens invisible de la vie : Géopoésie.
Kenneth White a arpenté les Routes Bleues, les chemins sauvages, rencontré les sages du passé, entendu le souffle des arbres et les rires des cygnes sauvages du Japon. Perçu le Blanc.
Kenneth White a vu dans les pierres le miroir des hommes. La géopoésie est devenue langue philosophique.
L’œuvre qu’il nous offre est gigantesque.
Il en faudra des mois et des années pour lire, relire, comprendre, incarner la puissante liberté de ses vers!
Si j’ai eu la chance d’échanger quelques messages et quelques livres avec lui, d'emporter l'année dernière La Route Bleue au pôle Nord pour un voyage au sommet du monde, il me restait encore à le rencontrer vraiment. A lire dans les yeux.
Cher Kenneth, nous marchons dans les pas géopoétiques que vous avez laissez le long des littoraux et des forêts.
Vous vous en allez retrouver Thoreau, et Bashô !
Un passionnant chemin astropoétique s’ouvre à vous…je vous souhaite une inspirante envolée vers les étoiles du Grand Blanc !
MERCI !
La Traversée - Atelier de géopoétique Geopoetics Scottish Centre
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Kenneth White a illuminé ma vie. Je vous souhaite à tous de le découvrir.
PODACST:
CITATIONS
Labrador
l'homme a besoin d'arrimer son savoir
mais il lui faut un espace vide
dans lequel se mouvoir
je vivais et marchais
comme jamais encore
devenais un peu plus qu'humain
connaissais une plus large identité
les traces du caribou sur la neige
le vol des oies sauvages
l'érable rouge à l'automne
mordu par le gel
tout cela me devint plus réel
plus réellement moi
que mon nom même
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