VERS SAINT-PIERRE
Comme à chaque fois qu’on laisse derrière une terre :
« L’Ile, ça commence par un port
par un bateau qui dort... »
La traversée de Fortune à Saint-Pierre s’effectue sur un Nordet flambant neuf. Météo idyllique, roulis au croisement des courants. Les falaises sauvages de Terre-Neuve s’éloignent. Ile Brunette.
Droit devant, une myriade de silhouettes vallonnées : Miquelon, Langlade, le Grand-Colombier.
Famille des marins oblige, je finis la traversée invitée en passerelle. Equipage chaleureux, breton, évidement…
Langlade et Miquelon s’étendent dans une longueur impressionnante d'immensités boisées, rocheuses et sablonneuses .
Puis une digue, des rochers couverts de phoques, une mer d’huile, un petit phare.
Dans la pleine lumière, apparaissent sur bâbord les maisonnettes inhabitées de l'île aux Marins, au combien symbolique de l’histoire de l’archipel. Droit devant, couvrant toute la colline, la grande cité.
Saint-Pierre, la ville aux milles couleurs. Ici, on écrase la chape de brume à joyeux coups de pinceaux !
En cette fin d’automne, le ciel est limpide et le soleil brille fort.
Ressenti immédiat : il fait bon vivre par-là.
Dans un coin du port ronronne le Vagabond, le célèbre voilier d’Eric Brossier et de France Pinczon du Sel, amis des mers arctiques installés par ici.
Depuis 20 ans à suivre ses aventures, je suis émue de le saluer ici.
Ce premier soir, le couchant inonde d’or le phare de la Pointe aux Canons
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